vendredi 13 avril 2012

Les expressions au pied de la lettre : Couper les cheveux en quatre

Rien de neuf à Troyes, on coupe toujours les cheveux en quatre !

Dans la ville de Troyes, les coiffeurs pour hommes coupent les cheveux en quatre. 
Ces messieurs ressortent avec de beaux 4 bien dessinés sur le crane.  Le haut du quatre part du front et s'en va vers l'oreille gauche. Puis la barre repart vers l'oreille droite. La petite queue du chiffre se trouve ainsi bien alignée sur la nuque.
Jadis, il y avait des concours de coupeurs de cheveux en 4. On les faisaient à quatre mains parfois. Mais sans doute était-ce parce qu'il y avait des outils moins performants. Aujourd'hui, avec les ciseaux et autres tondeuses, difficile de rater son quatre.
Ceux qui loupent d'ailleurs, se font tailler les oreilles en pointe. Alors on les reconnait de loin. Et on les évite de par la fait.

De jeunes parisiens, coiffeurs visagistes de leur état, nouvellement installés en ville ont bien essayé de lancer de nouvelles modes. Une carte "néo tendance" avec des noms pompeux comme : Le longs quatre, le quatre-un, le quatre-quatre ou encore le quatre quarts... Ridicule ! 
Car, rien à faire, depuis plusieurs générations, les habitant de Troyes ne veulent rien d'autre que se faire couper les cheveux en quatre.

Et n'imaginez pas d'autre chiffre Je vous vois venir.

L'as de la ville, la médaille d'or du coupage de cheveux en quatre, est un gros bonhomme souriant et chauve. Il a les oreilles bien rondes et un cheveu sur la langue.
Un cheveu brin. Pas du tout coupé en quatre celui-là ! Non, un cheveu bien droit, bien long. Quand il parle, on l'entend, quand il se tait, on le voit. On le voit qui sort de sa bouche pour se balancer sur son menton. 
Il se prénomme Emile. Un coiffeur agréable que l'on appelle sans crainte si l'on veut une belle coupe de cheveux en 4.

Un jour, un coiffé en quatre a essayé de tirer sur son cheveu sur la langue. Il a saisi le poil en disant :
- Oh, vous avez un cheveu sur le menton !

On se souvient encore d'avoir entendu raisonner dans toute la ville le hurlement d'Emile, l'as du coupage en quatre :
- Fais pas un ceveu.... fais mon poil fur la langue ! Faprifti !!

Moi ce genre de familiarité, parfois ça me défrise confira t'il plus tard au journal local pour expliquer son emportement.

2 commentaires:

didine a dit…

finalement vaut mieux avoir une coupe au bol mdr

Françoise a dit…

@ Didine : :-)